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Quand on cumule autant de fonctions, on fait
partie de la gauche caviar. D'ailleurs vous
voyagez en première classe !
J'effectue chaque année 35'000 km en train. Pour
moi le train, c'est un instrument de travail et un
petit peu mon bureau. De sorte que ce n'est pas un
luxe, surtout en travaillant 60 à 70 heures par
semaine. De ce fait, j'ai plutôt l'impression de
faire partie de la gauche " boulot " !
Vous appréciez la bonne table et les bons vins,
est-ce des plaisirs de gauche ?
Dans mon enfance, j'ai entendu une dame dire que
c'était inadmissible qu'il y ait du beurre sur la
table d'un ouvrier. Cette phrase m'avait
profondément révolté. Le patrimoine gastronomique
et viticole appartient aussi aux travailleurs et
aux travailleuses.
Encore faut-il avoir les moyens d'en jouir...
Effectivement. Dans mes tâches de syndicaliste,
une des plus importantes consiste à essayer en
permanence de revaloriser le pouvoir d'achat des
salariées.
On vous voit souvent au match, au ciné, à la
piscine, au concert, au bistro; vous écrivez des
livres, on a l'impression que le travail et la
politique ne vous prennent pas beaucoup de temps !
Je ne pratique pas ces activités de loisirs tous
les jours, tandis que syndicalisme et politique
sont au menu quotidiennement. Si je peux me
permettre de faire beaucoup de choses, c'est parce
que je travaille beaucoup, que je suis bien
organisé, et que je me lève tôt !
Vous êtes dirigeant syndical et parlementaire
fédéral. Peut-on garder un contact avec son
entourage, ne devient-on pas inaccessible ?
Tous ceux qui me connaissent peuvent vérifier le
contraire. Avec mon épouse et mes filles, je crois
que nous avons réussi à maintenir une vie
familiale de qualité. Par ailleurs, je côtoie
beaucoup de gens dans des réunions politiques,
syndicales, dans des sections et aussi à travers
mes activités associatives et de loisirs.
Vous ne souriez jamais. La politique vous
rend-elle triste ?
Je souris peut-être moins que la moyenne. Je me
concentre énormément sur les problèmes de fond.
Dans le cadre de débats télévisés, c'est peut-être
parce que j'ai envie de faire peur à mes
adversaires !
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Au Conseil national, la liste N°1
du PSJ est apparentée à la liste N°2 de la
Jeunesse socialiste et progressiste jurassienne (JSPJ)
: Céline Monico et Sébastien Lapaire
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