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Point de mire
Allocations familiales, asile et étrangers,
nouvelles CCT, salaires Les citoyennes et les citoyens suisses ont suivi les mots d’ordre du mouvement syndical et des forces progressistes sur trois des six objets soumis à votation fédérale en 2006. Développer les acquis sociaux Le peuple a accepté l’article constitutionnel sur la formation, la loi sur l’aide aux pays de l’Est (participation d’un milliard à la cohésion sociale et économique de l’Europe) et la loi fédérale sur les allocations familiales. Après le rejet de la 11e révision de l’AVS, ce dernier succès exprime la volonté de la population de conserver les acquis sociaux, mais aussi de les développer. Revers de la médaille, le peuple a rejeté l’initiative COSA, qui voulait attribuer les bénéfices de la Banque nationale à l’AVS, et les nouvelles lois sur l’asile et les étrangers, qui vont porter des coups durs aux requérants d’asile et aux migrants extra-communautaires. CCT : avancées et compromis En 2006, Unia a conclu plusieurs renouvellements de conventions collectives. C’est le cas dans la branche de la sécurité, dans celle du marbre et du granit, avec l’introduction de la retraite anticipée, et dans l’horlogerie, où beaucoup d’avancées sociales ont été réalisées : hausse de la participation patronale aux primes d’assurance maladie ; amélioration des possibilités de retraite anticipée ; régulation du travail temporaire ; extension du congé d’adoption au père adoptif. A Swissmetal, nous avons montré notre capacité de mener des actions déterminées. Mais si le site de Reconvilier existe toujours, le résultat de la grève, en termes de travailleurs occupés et de garanties pour l’avenir, est en deçà des espérances de la mobilisation. A La Poste, la mise en oeuvre d’Ymago se fera sans licenciement, alors que le SEV estime avoir trouvé un « compromis acceptable » avec les CFF : augmentation de salaire de 1,5 %, congé de paternité de 5 jours, 1 jour de vacances en plus contre le passage de 40 à 41 heures par semaine. D’un point de vue comptable, la transaction est proche de l’équilibre, mais une brèche est tout de même ouverte en matière de durée du travail, et cela même si la négociation annuelle a encore permis d’engranger une hausse de 2 % de la masse salariale. Salaires : meilleurs qu’en 2005 Le bilan est aussi contrasté en ce qui concerne les salaires. Alors que les syndicats revendiquaient une hausse de 4 %, les résultats oscillent entre 1,5 et 3 % dans les branches couvertes par Unia. Apparemment, les objectifs n’ont donc pas été atteints. Toutefois, à l’exception de la construction, où aucune entente n’a été trouvée, les accords salariaux sont généralement meilleurs que ceux de l’année précédente. Ce bilan en demi-teinte décevra sans doute quelques collègues. Il doit au contraire nous inciter à nous mobiliser davantage et à étoffer nos rangs, notamment pour préparer la prochaine bataille, celle de la votation du 11 mars 2007 en faveur d’une caisse maladie unique. D’ici là, je vous souhaite, au nom de toute l’équipe de L’Evénement syndical, d’excellentes Fêtes de fin d’année ! Jean-Claude Rennwald |
Jean-Claude
Rennwald - conseiller national |