actutxt.jpg (3616 octets)
ligne.gif (1583 octets)

Tribune

24 septembre ; développer l’AVS, combattre la xénophobie

Par Jean-Claude Rennwald, conseiller national (PS/JU), vice-président de l’USS

La double bataille de la votation fédérale du 24 septembre est entrée dans sa phase décisive. Il s’agit d’abord de s’engager pour qu’une part substantielle du bénéfice de la Banque nationale suisse (BNS) soit affectée à l’AVS, ensuite pour empêcher que les lois suisses sur l’asile et les étrangers ne deviennent des instruments au service de la xénophobie et du racisme. Certes relatifs, les sondages montrent que dans les deux cas, il vaut la peine de se battre. Appelée initiative COSA, l’initiative « Bénéfices de la Banque nationale pour l’AVS » serait acceptée par une majorité des votants, alors que le camp des adversaires des lois sur l’asile et les étrangers gagne du terrain.

Financer la retraite anticipée

Aujourd’hui, les cantons (deux tiers) et la Confédération (un tiers) se partagent le bénéfice annuel de la BNS. L’initiative COSA veut changer la donne, en proposant le versement du bénéfice annuel de la Banque nationale à l’AVS, sous déduction de 1 milliard de francs réservé aux cantons. Il en résulterait des recettes supplémentaires de 1 à 2 milliards par an pour l’AVS.

Les cantons et les partis bourgeois jouent les vierges effarouchées. A les entendre, l’initiative COSA, menacerait l’indépendance de la Banque nationale et priverait les cantons de juteuses recettes. Rien n’est plus faux ! Si le peuple dit « oui » à l’initiative, la BNS continuera de mener une politique autonome, alors que les cantons percevront une manne égale à celle des années nonante. Les 1 à 2 milliards générés par COSA seraient bienvenus pour l’AVS. Non pas tellement pour son financement en tant que tel, assuré à moyen terme, mais pour développer les prestations : amélioration des rentes, retraite dès 62 ans, comme le demande l’initiative de l’Union syndicale suisse (USS), etc.

Persécution et discrimination

« Pour ne pas avoir à nouveau honte de notre pays » : Tel est le titre du tract dans lequel l’USS explique son opposition aux lois sur l’asile et les étrangers. Propos excessifs ? Certainement pas, car toute la philosophie de ces deux lois rappelle le célèbre « La barque est pleine » utilisée à l’encontre des Juifs à l’époque de la Deuxième Guerre mondiale : persécution des requérants qui n’ont pas de papiers d’identité, délais de recours raccourcis à l’extrême, retrait de l’aide sociale à toute personne dont la demande d’asile est rejetée, ce qui jetterait des familles entières à la rue.

Quant à la loi sur les étrangers, elle introduit d’énormes discriminations entre les « bons » étrangers (ceux de l’Union européenne) et les « mauvais » (ceux du reste du monde). Au nombre de 700'000, ces derniers perdraient le droit de s’établir en Suisse après dix ans de séjour et le droit au regroupement familial. Les victimes de violence conjugale qui ont quitté leur partenaire pourraient aussi être renvoyées de Suisse, et tout mariage entre Suisses et étrangers-ères serait suspecté d’être « blanc » Principal moteur de l’intégration des migrants dans notre pays, la gauche politique et surtout syndicale ne peut dire qu’un « non » résolu à ces deux projets.

ligne.gif (1583 octets)
Jean-Claude Rennwald - conseiller national
Rue de la Quère 17 - CH - 2830 Courrendlin (JU)
Privé : Tél. + Fax. / ++41 (0) 32 435 50 30
Professionnel : Tél./ ++41 (0) 31 350 23 62 - Fax / ++41 (0) 31 350 22 22
E-mail : rennwald@bluewin.ch - Internet : http://www.rennwald.ch
home_dessin_mc.gif (24457 octets) Npowered_simple.gif (1406 octets)